Les Etats-Unis ont indiqué jeudi qu’une nouvelle fondation serait prochainement chargée de la gestion de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, ce territoire sous blocus israélien et dévasté par la guerre génocidaire israélienne.
« Bien que nous n’ayons rien à annoncer de spécifique à cet égard aujourd’hui, et je ne parlerai pas au nom de la Fondation, qui fera le travail, nous saluons les initiatives visant à acheminer rapidement l’aide alimentaire urgente à Gaza, de manière à ce que l’aide alimentaire parvienne effectivement à ceux à qui elle est destinée », a déclaré à la presse la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce.
« Nous sommes à quelques pas de cette solution, de la possibilité de fournir l’aide et la nourriture » à Gaza, a-t-elle ajouté, en soulignant que cette fondation ferait une annonce « prochainement », sans fournir d’autres précisions.
Peu de choses sont connues sur cette fondation mais une « Fondation humanitaire pour Gaza » à but non lucrative est enregistrée depuis février en Suisse, basée à Genève.
Le journal suisse Le Temps a rapporté que la fondation cherchait à engager des « mercenaires » pour sécuriser la distribution de l’aide.
Amnesty International Suisse s’en est inquiété, soulignant que cela pourrait contrevenir au droit international, selon un communiqué.
Depuis le 2 mars et la reprise de l’offensive israélienne aucune aide humanitaire n’est autorisée à entrer dans le territoire palestinien où vivent 2,4 millions de personnes.
Israël, qui accuse le Hamas « de détourner l’aide », a par ailleurs suggéré de la distribuer dans des centres contrôlés par l’armée, une proposition très critiquée par l’ONU et les organisations humanitaires.
Interrogée sur l’absence de rôle des Nations unies, Mme Bruce a répondu: « Les communiqués de presse interminables et l’apaisement du Hamas n’ont pas permis de fournir de la nourriture, des médicaments ou des abris à ceux qui en ont besoin ».
Elle a ajouté que « nous ne pouvons pas la laisser tomber entre les mains de terroristes tels que le Hamas » et répété la position américaine selon laquelle le mouvement islamiste palestinien porte « l’entière responsabilité » de la catastrophe humanitaire en cours.
Donald Trump a promis en début de semaine une « très, très grande annonce » avant son voyage au Moyen-Orient, se refusant cependant à donner un quelconque indice sur sa nature.
Le président américain doit se rendre en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.
Le président américain, qui a ordonné des coupes sombres dans l’aide internationale américaine, avait créé la stupéfaction en lançant l’idée d’une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la « Riviera du Moyen-Orient », une fois vidée de ses habitants.
Source: Avec AFP