Les factions de la résistance palestinienne ont condamné, dans un communiqué publié le dimanche 8 juin, les centres de distribution d’aide soutenus par les Etats-Unis à Gaza, les qualifiant de « pièges mortels » pour les habitants affamés.
Elles ont appelé à des poursuites judiciaires contre la Fondation humanitaire de Gaza (Gaza Humanitarian Foundation – GHF), soutenue par les Américains et les Israéliens, la tenant pour responsable de la mort de plus de 126 Palestiniens en quête de nourriture.
Le communiqué, publié par le Hamas, décrit les centres de distribution d’aide comme des sites « trompeurs », témoins de « massacres quotidiens » au vu et au su de tout le monde.
Les factions ont accusé la GHF de jouer un « rôle suspect en matière de renseignement » et d’exacerber la famine causée par le blocus israélien.
Elles ont exhorté les instances judiciaires internationales et arabes à poursuivre cette fondation, qu’elles ont qualifiée d’« inhumaine ».
Les factions de la résistance palestinienne ont critiqué le plan de distribution de l’aide d’Israël, lancé le 27 mai sans contrôle des Nations unies, qu’elles ont qualifié de « dégradant ».
Les groupes de défense des droits de l’homme ont comparé le processus – où les habitants dans le besoin passent par des cages en fil de fer barbelé – aux ghettos de l’ère nazie.
Elles ont exhorté ‘Israël’ et les États-Unis à reprendre la distribution de l’aide par l’intermédiaire des agences de l’ONU, en particulier l’UNRWA, en invoquant son autorité légale et son expertise en matière d’aide à la population de la Bande de Gaza.
Faisant fi des appels internationaux à un cessez-le-feu, ‘Israël’ poursuit sa guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza depuis octobre 2023, tuant près de 54 900 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants.
Les organisations humanitaires mettent désormais en garde contre le risque de famine parmi les plus de 2 millions d’habitants de l’enclave.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la Bande de Gaza.
‘Israël’ est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour les crimes de guerre qu’il commet à l’encontre de la population civile de l’enclave palestinienne.
Source: Avec Anadolu