La porte-parole du gouvernement iranien, Fatimah Mohajerani, a affirmé que « le sujet des négociations avec les États-Unis n’est pas nouveau, mais remonte à une époque lointaine ». Elle a souligné que « l’un des principaux défis de ce processus est les contradictions dans les déclarations de l’administration américaine ».
Dans une interview accordée mardi à la chaine satellitaire libanaise Al-Mayadeen, Mohajerani a indiqué que « Téhéran souhaite que les négociations se concentrent sur la levée des sanctions et la reconnaissance de son programme nucléaire pacifique », considérant « cette question comme non négociable ».
Elle a ajouté : « L’administration américaine doit clarifier ses positions sur cette question. Les divergences dans sa rhétorique compliquent notre tâche, mais nous continuons à négocier avec patience et professionnalisme ».
Elle a révélé « qu’une date pour le sixième cycle de négociations est en cours de fixation ».
Concernant les négociations nucléaires indirectes, Mohajerani a expliqué que « Téhéran a entamé des négociations parallèles avec les pays européens », exprimant l’espoir que « ces pays adopteront des positions logiques et abandonneront toute approche hostile ».
Elle a assuré que « l’Iran ne cherche pas à établir une situation d’hostilité avec qui que ce soit au monde, à l’exception de l’entité occupante ».
Elle a déclaré : « Nos positions sur Israël sont claires et nous les avons affirmées à maintes reprises. Nous souhaitons établir des relations normales et constructives avec tous les pays du monde, mais cela dépend de la clarté des positions de ces pays et de leur volonté d’abandonner leurs politiques hostiles à l’égard de l’Iran ».
La porte-parole du gouvernement iranien a ajouté que « Téhéran attend des institutions techniques internationales, au premier rang desquelles l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qu’elles agissent avec un professionnalisme absolu, conformément à leurs mandats techniques et juridiques, et sans aucun agenda politique ».
Mohajerani a noté que « plus de 20 % des inspections menées par l’AIEA dans le monde ont eu lieu dans des installations nucléaires iraniennes, ce qui témoigne de la coopération totale et transparente de la République islamique d’Iran sur cette question ».
Elle a poursuivi : « Nous sommes attachés à la transparence et n’avons rien à cacher. Quant à nos capacités de missiles, nous avons clairement annoncé que nous en fabriquions, et nous continuerons certainement à le faire, ce que nous considérons comme une réussite nationale ».
Elle a également souligné que « Téhéran ne cherche pas à posséder des armes nucléaires », rappelantant que « les religieux iraniens, représentés par Son Éminence le Guide suprême, ont émis une fatwa interdisant ce type d’armes, et donc la République islamique n’a aucune intention d’en fabriquer ».
Mohajerani a ajouté : « Ce que nous exigeons des institutions internationales, c’est un engagement professionnel, exempt de toute politisation, et la reconnaissance des droits du peuple iranien ».
Concernant le rôle d’Israël, Mohajerani a mis en garde contre ses tentatives « d’entraver les négociations », notant que « Téhéran a déjà informé la partie américaine de cette affaire dès le début des pourparlers ».
Elle a déclaré : « Washington a compris, au cours des négociations, que l’hostilité israélienne jette une ombre négative sur la nature des négociations ».
Nous disposons de preuves accablantes des crimes nucléaires et humanitaires commis par l’entité sioniste
Mohajerani a révélé que « l’Iran possède désormais des documents nucléaires et militaires secrets appartenant à l’entité sioniste, obtenus grâce aux efforts et aux sacrifices des soldats de l’Imam Mahdi (P) ».
Elle a poursuivi : « ces documents démontrent clairement l’implication de l’entité dans des pratiques criminelles dans la bande de Gaza, en plus de ses violations dans les domaines militaire et nucléaire ».
Elle a ajouté : « Ces faits ne resteront pas cachés à l’opinion publique mondiale, ni à la partie américaine, qui mesurera les conséquences de son soutien à une entité fragile qui n’est qu’un château de cartes ».
Dans ce contexte, Mohajerani a précisé que « le volume et la gravité des informations recueillies sont extrêmement vastes et profondes, et les agences de sécurité iraniennes les révèleront le temps propice », notant que « certaines d’entre elles seront présentées dans les médias ».
Source: Médias