Des syndicats, associations, ONG, responsables socialistes, écologistes et communistes ont appelé d’une même voix mardi à la reconnaissance d’un Etat palestinien, lors d’une conférence de presse commune.
Présents tous trois dans un café parisien aux côtés de représentants de la société civile, les patrons du Parti socialiste, des Ecologistes et du Parti communiste ont interpellé de concert le gouvernement pour qu’il accélère sur son ambition de reconnaître un Etat palestinien.
« Assez de mots, des actes », a lancé le premier secrétaire du PS Olivier Faure. « Ne pas reconnaitre l’Etat Palestinien » revient à « ajouter au malheur du monde », selon lui.
« L’histoire nous regarde, elle nous jugera durement », a prolongé son homologue des Ecologistes Marine Tondelier, appelant la France à « exercer sans attendre une pression maximale et agir » pour aboutir à cette reconnaissance. Un « génocide est en cours à Gaza », a-t-elle insisté.
Et de questionner : « Au fond qu’attendent-ils ? Que l’Etat de Palestine n’existe plus pour le reconnaitre à titre posthume ? Tout ça est assez indécent ».
« On n’en peut plus de la diplomatie des tweets et des communiqués de presse où des conditions sont mises pour reconnaître l’Etat de Palestine » a-t-elle poursuivi.
De son côté, le communiste Fabien Roussel a pointé une « inaction complice » de la part « de la France et de l’Union Européenne », insistant sur le fait qu’en « matière de droit international, il ne peut pas y avoir de deux poids deux mesures ».
Il estime que « des sanctions aussi fermes » que celles imposées à la Russie « doivent être prises contre le gouvernement israélien, Netanyahu qui en plus fait l’objet d’un mandat d’arrêt ».
« La France doit donc agir, écouter les appels à l’aide du peuple Palestinien, des syndicats, des médecins, des ONG, des organisations humanitaires qui décrivent un climat de guerre sur place » a-t-il plaidé en réitérant son appel à « la reconnaissance d’un Etat de Palestine ».
Cet évènement intervenait alors que ce mardi 17 juin devait marquer l’ouverture de la conférence pour une solution à deux Etats, co-organisée par la France et l’Arabie Saoudite et au cours de laquelle la France aurait dû reconnaître la Palestine. Cet évènement a finalement été repoussé à une date ultérieure qui n’a pas encore été fixée, comme l’a annoncé le président Emmanuel Macron.
Source: Agences