La Haute Cour de Londres a refusé, le vendredi 4 juillet, de suspendre l’interdiction du groupe Palestine Action, qui rejoindra dès samedi minuit la liste des ‘organisations terroristes’ au Royaume-Uni.
La Cour d’appel a rejeté un recours de la cofondatrice du groupe, Huda Ammori, qui a fondé Palestine Action en 2020.
Ammori contestait la classification de Palestine Action comme organisation terroriste, une mesure validée par les parlementaires britanniques.
Cette proscription, qui rend l’appartenance au groupe passible de 14 ans de prison, fait suite à des actions militantes pacifiques, notamment l’intrusion dans une base de la Royal Air Force pour protester contre le soutien de Londres à ‘Israël’ dans sa guerre génocidaire contre Gaza.
Palestine Action, qui cible régulièrement des entreprises liées à Israël comme Elbit Systems, accuse le gouvernement britannique de « complicité » dans les bombardements israéliens contre Gaza qui ont couté la vie à plus de 57.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, depuis octobre 2023.
Raza Hussein, avocat d’Ammori, a dénoncé une mesure « discriminatoire et autoritaire ».
C’est la première fois qu’un « groupe de désobéissance civile d’action directe, qui ne prône pas la violence, est visé par une demande d’interdiction pour des motifs terroristes ».
Des experts des Nations Unies ont critiqué cette semaine la décision de Londres, affirmant que « de simples dommages matériels, sans mise en danger de la vie d’autrui, ne sont pas suffisamment graves pour être qualifiés de terrorisme ».