Une source bien informée au sein du ministère syrien de l’Intérieur a présenté à la télévision d’État les termes de l’accord de cessez-le-feu à Soueïda, conclu grâce à une médiation internationale. L’accord stipule sa mise en œuvre dans les 48 heures, après quoi la situation sera évaluée.
La source a expliqué que « les termes incluent le déploiement des forces de sécurité intérieure comme forces de désengagement et de résolution du conflit dans la majeure partie de la campagne de l’ouest et du nord du gouvernorat de Soueïda, ainsi que la présence de forces de sécurité sur les principaux axes routiers et dans les lieux clés, hors des zones urbaines, afin d’éviter les frictions liées à la situation actuelle ».
L’accord prévoit également « l’ouverture de points de passage humanitaires entre les gouvernorats de Deraa et de Soueida, notamment ceux de Busra al-Sham et de Busra al-Harir, afin d’assurer la sortie en toute sécurité des civils, des blessés, des blessés et de toute personne souhaitant quitter Soueïda ».
L’accord stipule également « la garantie de la sécurité de tous les Bédouins détenus se trouvant actuellement dans des zones contrôlées par des groupes hors-la-loi », selon la source, en allusion aux factions druzes.
Des échanges de prisonniers et de détenus devraient avoir lieu « après la conclusion de l’accord, dans un avenir proche ».
La présidence syrienne et Cheikh al-Hejeri annoncent un cessez-le-feu
Il convient de noter que la présidence syrienne a annoncé samedi « un cessez-le-feu global et immédiat à Soueïda ».
Les forces de sécurité ont commencé à se déployer dans plusieurs zones pour « assurer sa mise en œuvre, maintenir l’ordre public et protéger les citoyens et leurs biens, renforçant ainsi le calme et la stabilité ».
La présidence a mis en garde contre toute violation de la résolution, la considérant comme une « violation flagrante de la souveraineté nationale », ajoutant que « toute violation sera sanctionnée par les mesures juridiques nécessaires, conformément à la Constitution et aux lois applicables ».
Le chef spirituel de la communauté druze de Syrie, Cheikh Hekmat al-Hejeri, a également annoncé « la conclusion d’un accord de cessez-le-feu global à Soueïda ».
La Présidence spirituelle druze a publié un communiqué appelant « les groupes civils à s’abstenir de toute action en dehors de Soueïda et à respecter le cessez-le-feu ». Elle a tenu toute partie violant les termes de l’accord pleinement « responsable de l’échec de ces accords ».
Dans un appel lancé par la Présidence spirituelle, les jeunes de la province ont exigé une « coordination et une responsabilité de haut niveau pour mettre fin à la crise qui touche les civils pacifiques ».
Outre l’annonce de Cheikh Al-Hejeri, le Rassemblement des tribus du Sud en Syrie a publié un communiqué affirmant « son engagement immédiat et global en faveur du cessez-le-feu, conformément à la décision du Président de la République et afin d’éviter toute effusion de sang ».
Contrairement à cette position, la faction druze Mouvement des Hommes de la Dignité a publié un communiqué affirmant que « résister aux envahisseurs terroristes est un devoir national et moral », accusant les groupes soutenus par le gouvernement de continuer à « attaquer des villages et des villes, à agresser des citoyens pacifiques, à incendier leurs biens et à commettre des violations ».
Les affrontements se sont poursuivis avec violence dans cette province entre les factions tribales et les factions druzes.
Source: Médias