L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a accusé les autorités d’occupation israéliennes « d’affamer les civils de Gaza, dont environ un million d’enfants ».
Elle appelé dimanche à la levée immédiate du blocus de la bande de Gaza et à l’accès de la population civile à l’aide alimentaire et médicale assurant qu’elle dispose de suffisamment de nourriture pour tous les habitants de Gaza pendant plus de trois mois, et que celle-ci était stockée dans des entrepôts du côté égyptien du poste frontière de Rafah.
Pourquoi l’ONU ne déclare pas officiellement la famine
Un rapport préparé par la chaine qatarie al-Jazeera s’est étonné du fait que l’ONU refuse de déclarer officiellement la famine à Gaza. « Les critères permettant de déclarer officiellement la famine dans n’importe quelle région du monde sont remplis à Gaza depuis un certain temps. Parmi ces critères figurent 20 % de la population confrontée à des niveaux de faim sévères et 30 % des enfants souffrant d’émaciation et de dépérissement sévères. »
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a assuré que 112 enfants de Gaza sont admis chaque jour à l’hôpital pour traitement de malnutrition et d’émaciation sévère, en plus de 620 décès dus à la famine, dont 70 depuis juin dernier.
Personne ne bouge son petit doigt
Selon le bureau des médias du gouvernement de la bande de Gaza, le nombre d’enfants morts de malnutrition à Gaza s’est élevé à 71. Et le nombre de morts dues aux pénuries de nourriture et de médicaments s’élevait à 620, a-t-il ajouté.
La dernière victime est Razane Abu Zaher qui est morte de malnutrition sévère et du manque de lait. C’est le quatrième enfant qui succombe à Gaza en 24 heures.
Samedi, le bébé Yahia al-Najjar de 30 mois avait succombé.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré qu’un nombre sans précédent de citoyens affamés de tous âges arrivent aux urgences dans un état de fatigue et d’épuisement extrême.
« Nous crions à cause de la famine, de la douleur de la faim qui nous ronge… C’est un supplice… Il n’y a pas d’espoir… Nous sommes devenus un tas d’os… Nous sommes dans un enfer… », a dit ce vieil homme dans une interview avec le réseau Quds News.
« Nous sommes au bord d’une mort massive en raison de la fermeture par l’occupation de tous les points de passage depuis plus de 140 jours, de l’interdiction de l’entrée de l’aide humanitaire et de secours, du lait maternisé et du carburant, du renforcement complet du blocus, de l’épuisement des réserves de nourriture et de médicaments et de la politique continue de famine », déploré le bureau médiatique.
« Le monde assiste au massacre et aux tueries de Gaza, à travers la famine et le génocide, sans bouger le petit doigt », a-t-il regretté.
Ouvrir le passage de Rafah
Des médias palestiniens ont rapporté que des habitants de Gaza ont sollicité l’Egypte d’ouvrir le passage de Rafah pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire et sauver le peuple palestinien de Gaza de la famine dans le contexte de la guerre d’extermination en cours.
Dans un communiqué, le Hamas a condamné le silence du monde arabe et islamique face à cette famine. « Ce qui se passe dans la bande de Gaza est un crime majeur dans lequel le meurtre, la famine et la soif sont utilisés comme outils de nettoyage ethnique et de génocide. Nous appelons les pays arabes et islamiques à assumer leurs responsabilités religieuses, nationales et humanitaires et à prendre des mesures urgentes pour lever le siège de Gaza. »
66 martyrs de l’aide
Ce dimanche, les Palestiniens en quête de l’aide humanitaire dans les centre de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) ont essuyé des tirs mortels.
Des sources médicales ont assuré cet après-midi qu’au moins 66 palestiniens sont tombés en martyrs suite aux tirs de l’armée israélienne au nord-ouest de Gaza-ville et au sud de l’enclave.
39 Palestiniens avaient été tués samedi par des tirs israéliens près de centres de la GHF, selon la Défense civile citée par l’AFP.
Depuis mai dernier, ‘Israël’ a tué environ 900 Palestiniens alors qu’ils se dirigeaient vers les centres de distribution d’aide alimentaire gérés par la GHF .
Source: Divers