Plus d’une centaine d’organisations humanitaires ont averti, ce mercredi 23 juillet, qu’une « famine de masse » se propage dans la bande de Gaza dévastée par la guerre génocidaire israélienne.
Mardi, un hôpital de Gaza avait affirmé que 21 enfants étaient morts de malnutrition ou de faim en 72 heures dans le territoire assiégé, ravagé par plus de 21 mois de guerre israélienne.
« Alors qu’une famine de masse se propage dans la bande de Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent », indiquent dans un communiqué des ONG, dont Médecins sans frontières, plusieurs branches de Médecins du monde et Caritas, Amnesty international, ou encore Oxfam international.
Elles appellent à un cessez-le-feu immédiat, à l’ouverture de tous les points de passage terrestres et à la libre circulation de l’aide humanitaire.
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a révélé que l’armée d’occupation israélienne a tué à Gaza depuis fin mai plus de 1.000 personnes qui cherchaient à obtenir de l’aide humanitaire, dont la grande majorité près de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les Etats-Unis et ‘Israël’ au financement opaque.
« La malnutrition explose »
« Il suffit de regarder l’horreur qui se déroule à Gaza, avec un niveau de mort et de destruction sans équivalent dans l’histoire récente. La malnutrition explose. La famine frappe à toutes les portes », a déclaré mardi le patron de l’ONU Antonio Guterres.
A Gaza-ville (nord), le directeur de l’hôpital al-Chifa, Mohammed Abou Salmiya, a ainsi annoncé mardi que « 21 enfants (étaient) morts de malnutrition ou de faim » en 72 heures dans plusieurs hôpitaux, y compris le sien. « A chaque moment, de nouveaux cas arrivent aux hôpitaux. »
A l’hôpital Nasser (sud), des images ont montré des parents pleurant sur la dépouille de leur fils de 14 ans, Abdel Jawad al-Ghalban, mort de faim, dont le corps squelettique venait d’être enveloppé dans un sac mortuaire blanc.
Fatigue, épuisement, incapacité à se tenir debout et évanouissements des suites de la famine qui sévit dans la bande de Gaza.
Génocide à Gaza : Nouveau massacre à Tal al-Hawa et bombardements intensifs sur Deir al-Balah
Entre-temps, les forces d’occupation israéliennes ont commis, tôt ce mercredi matin, un nouveau massacre dans la ville de Gaza, coïncidant avec la poursuite de leur incursion terrestre commencée deux jours plus tôt. Elles ont étendu leurs bombardements à plusieurs zones du centre-ville et du sud.
Selon des sources médicales à Gaza, sept civils sont tombés en martyre et plus de 15 autres blessés lors d’une frappe aérienne visant une maison dans le quartier de Tal al-Hawa, au sud-ouest de la ville.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré le transport des enfants blessés vers les hôpitaux.
Par ailleurs, des images diffusées par des soldats israéliens montrent l’exécution par des drones suicides d’un enfant et d’une femme en quête de nourriture et d’eau dans la ville de Gaza.
Plus tôt dans la nuit, les forces d’occupation israéliennes ont bombardé une tente abritant des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Shati, à l’ouest de Gaza, tuant une Palestinienne et en blessant plusieurs autres.
Cet incident survient moins de 24 heures après un massacre similaire dans le même camp, qui a fait des dizaines de martyrs et de blessés.
Des sources médicales palestiniennes ont également signalé que l’occupation avait pris pour cible une ambulance transportant une équipe médicale ce mercredi matin, près de l’hôpital Hamad, au nord-ouest de Gaza, blessant plusieurs ambulanciers.
Au même moment, l’armée d’occupation a poursuivi les bombardements d’habitations dans les quartiers est de la ville de Gaza, notamment celui de Touffah, dans le cadre de son escalade militaire.
85 citoyens palestiniens, dont au moins 31 demandeurs d’aide, sont tombés en martyrs et des dizaines d’autres blessés mardi par les tirs israéliens et les frappes aériennes contre la bande de Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023, ‘Israël’ mène une guerre génocidaire contre Gaza, marquée par des meurtres, la famine, des destructions et des déplacements forcés, ignorant tous les appels internationaux et les injonctions de la Cour internationale de Justice exigeant l’arrêt de la guerre.
Le génocide israélien en cours contre Gaza a fait plus de 201 000 morts et blessés, la plupart des enfants et des femmes, et plus de 9 000 disparus, en plus de plusieurs centaines de milliers de personnes déplacées et d’une famine qui a coûté la vie à de nombreuses personnes.