Le vice-président américain J.D Vance a renoncé à son intention de se rendre en ‘Israël’, craignant que sa présence ne soit perçue comme donnant le feu vert à un élargissement des opérations militaires israéliennes contre la Bande de Gaza, a rapporté Axios, lundi.
Vance a décidé de ne pas se rendre à Tel-Aviv, après sa visite à Rome, parce qu’il craignait que sa présence ne puisse suggérer que Washington soutient la décision d’Israël d’intensifier ses opérations militaires alors même que les Etats-Unis cherchent à conclure un accord de cessez-le-feu dans la Bande de Gaza, a déclaré un haut responsable de l’administration américaine à Axios, cité par Anadolu.
Selon des sources israéliennes, l’administration Trump avait informé les autorités d’occupation israéliennes, samedi, de la visite potentielle de Vance après avoir assisté à la messe inaugurale du pape Léon XIV, au Vatican.
Bien que la Maison Blanche ait ensuite invoqué des « contraintes logistiques » pour justifier l’annulation, un autre responsable américain a déclaré à Axios que la logistique n’était pas le véritable problème.
Les responsables craignaient plutôt que cette visite ne soit perçue par ‘Israël’ et les pays voisins comme une approbation de l’intensification de l’offensive israélienne contre l’enclave palestinienne.
Le Secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, avait également annulé son déplacement en ‘Israël’, prévu lundi dernier, l’administration déclarant qu’il se joindrait plutôt à la visite du président Donald Trump au Moyen-Orient.
Ces revirements diplomatiques interviennent alors qu’Israël a déclenché, dimanche, l’opération « Chariots de Gédéon », en lançant une vaste offensive terrestre contre toute la Bande de Gaza, mobilisant l’armée régulière et les forces de réserve.
Depuis le 2 mars, ‘Israël’ bloque toute entrée d’aide humanitaire dans la Bande de Gaza, aggravant ainsi une crise déjà désastreuse.
L’armée d’occupation israélienne avait déjà repris ses vastes opérations dans la Bande de Gaza le matin du 18 mars, faisant fi d’un cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier.
Depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre la Bande de Gaza, le 7 octobre 2023, le bilan des victimes palestiniennes a atteint 53 486 martyrs, tandis que 121 398. 034 personnes ont été blessées.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la Bande de Gaza.
‘Israël’ est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de la guerre qu’il mène contre l’enclave palestinienne.