La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, va laisser ses centres fermés mercredi dans le territoire palestinien.
Depuis que cette fondation a débuté ses opérations, après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire, des dizaines de Palestiniens affamés ont été tués.
« En 8 jours, au moins 110 Palestiniens sont tombés en martyrs dans les tirs de l’armée d’occupation et 490 autres ont été blessés », a indiqué le bureau médiatique du gouvernement de Gaza.
« Les centres de distribution seront fermés pour des travaux de rénovation, de réorganisation et d’amélioration de l’efficacité », a déclaré la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël, et avec laquelle l’ONU et les ONG refusent de collaborer en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité, craignant qu’elle n’ait été créée pour servir les buts militaires d’Israël. Ses opérations reprendraient jeudi, a précisé le GHF.
Mardi, 27 personnes qui attendaient l’aide américaine près du rond-point dans la zone d’Al-Alam, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont été tuées quand des soldats israéliens ont ouvert le feu « sur des milliers de civils », selon la Défense civile.
دبابات الاحتلال تطلق النار بشكل مباشر تجاه الأهالي أثناء محاولتهم الوصول الى المساعدات الأمريكية غرب رفح. pic.twitter.com/dxNPDpzn15
— شبكة قدس الإخبارية (@qudsn) June 3, 2025
L’armée d’occupation a argué mardi soir que « des soldats avaient procédé à des tirs de semonce (…) en direction de suspects qui s’approchaient d’une manière qui mettait en danger leur sécurité », annonçant l’ouverture d’une enquête pour faire « toute la lumière » sur ce qui s’est passé. La Maison Blanche a indiqué « étudier l’authenticité » des informations faisant état de tirs mortels.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a « condamné » ces tirs, évoquant des pertes de vies « inconcevables ».
Dimanche un drame similaire a eu lieu au même endroit, au cours duquel l’armée israélienne a tué 31 personnes qui tentaient d’obtenir des colis alimentaires, selon les secours palestiniens.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a dénoncé des « crimes de guerre ».
Tandis que l’armée israélienne nie avoir tiré sur des civils à proximité ou à l’intérieur de ce site, plusieurs sources médicales, dont le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ont déclaré avoir reçu dimanche de très nombreux blessés dans le sud de Gaza, tout en précisant que ces personnes souffraient souvent de blessures par balle et avaient dit s’être trouvées aux abords de la distribution d’aide.
Outre les 27 morts mardi à Rafah, la Défense civile a indiqué que 19 Palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne à travers le territoire palestinien dévasté.
Un raid mardi sur une tente abritant des déplacés dans le port de Gaza-ville a fait 5 martyrs dont des enfants.
Dans le sud de la bande de Gaza, le mari et les enfants de Rim al-Ahkras, figurant parmi les victimes des tirs mortels à l’aube, étaient submergés par le chagrin.
« Comment puis-je te laisser partir, maman ? « , a lâché son fils Zein, en enlaçant le corps recouvert d’un linceul blanc. Une fillette a saisi une main de la mère et l’a embrassée, d’autres petits enfants autour étaient en larmes au moment des adieux.

Raids meurtriers sur des tentes
Ce mercredi, l’armée d’occupation a bombardé des tentes situées dans une école hébergeant des déplacés à l’ouest de Khan Younes tuant au moins 10 palestiniens dont des femmes et des enfants.
En représailles à l’attaque du 7 octobre, l’armée d’occupation a tué plus de 54.510 Palestiniens, majoritairement des civils, et blessé plus de 120 mille, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
La petite fille Tala al-Bayaa 4 ans, amputée du bras à cause d’un raid israélien sur la tente familiale à Gaza-ville a besoin d’être hospitalisé hors de la bande de Gaza.
Source: Divers