
En riposte à l’occupation, l’armée iranienne appelle à l’évacuation de Tel Aviv (centre) et Haïfa (nord).
« Les opérations menées jusqu’à présent ont été un avertissement à des fins de dissuasion. Des opérations punitives seront bientôt exécutées », a déclaré le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général Abdolrahim Mousavi dans une déclaration vidéo diffusée mardi soir par la télévision d’État.
Il a ajouté que « les résidents des territoires occupés, en particulier Tel-Aviv et Haïfa, sont fortement encouragés à quitter ces zones pour leur propre sécurité ».
L’avertissement à Tel-Aviv comprend principalement le quartier de Neve Tzedek, au sud-ouest de Tel-Aviv, et ce en réponse à l’ordre de l’occupation d’évacuer le 18e arrondissement de Téhéran.
L’importance de Neve Tzedek
Neve Tzedek est considéré comme l’un des quartiers les plus anciens et les plus importants de Tel-Aviv. Il revêt une importance symbolique et culturelle dans le récit sioniste et l’urbanisme israélien moderne.
Le quartier est considéré comme le premier noyau de Tel-Aviv, qui s’est ensuite développé pour devenir le centre du projet sioniste sur la côte palestinienne.
Il est souvent cité dans la littérature israélienne comme « le premier rêve sioniste de passer de la diaspora à la patrie », selon les propres termes israéliens.
Le quartier attire des milliers de touristes chaque année et est l’une des destinations culturelles les plus prisées de Tel-Aviv.
L’avertissement iranien de cibler Neve Tzedek va au-delà des considérations militaires traditionnelles, véhiculant des messages psychologiques et stratégiques visant à saper l’image de Tel-Aviv comme ville sûre.
Le quartier est situé au cœur de la ville, ce qui signifie que la guerre ne se limite pas au sud ou à la périphérie, mais touche le cœur de l’entité.
De plus, l’avertissement iranien de cibler une zone au caractère culturel et historique particulier comporte des dimensions liées à la remise en cause du récit fondateur de l’entité israélienne.
Ce quartier représente le premier moment fondateur hors de Jaffa, lorsque le mouvement sioniste a commencé à établir des quartiers « purement juifs » en prévision de la construction de la nouvelle ville.
‘Le ciel de la Palestine occupée est sous notre contrôle total’, assure le CGRI

Entre-temps, le Corps des Gardiens de la révolution iranienne (CGRI) a affirmé que le ciel des territoires palestiniens occupés était désormais sous son contrôle total, soulignant que « nous commençons à assister au début de la fin du système de défense aérienne de l’armée sioniste ».
Lancement des missiles Fateh

Dans son communiqué n° 10 sur l’opération « Vraie Promesse 3 », le CGRI a déclaré que des missiles Fateh de première génération ont été utilisés lors de la dernière attaque aux missiles, qui a débuté mercredi à l’aube.
Et d’ajouter : :les missiles Fateh, puissants et maniables, ont infiltré le bouclier antimissile israélien et « ont secoué à plusieurs reprises les repaires des sionistes lâches ».
Le CGRI a souligné que l’utilisation des missiles Fateh constitue « un message de puissance de l’Iran adressé à l’allié et fauteur de guerre délirant de Tel-Aviv (USA, ndlr) ».
Et de renchérir : « les Israéliens sont désormais totalement sans défense face aux frappes de missiles iraniennes ».
Un important barrage de missiles cible l’entité, dont la base de Meron
L’Iran a lancé, tôt mercredi matin, un important barrage de missiles en direction de l’entité sioniste ciblant plusieurs villes du centre, notamment AlQods occupée et Tel-Aviv, ainsi que Haïfa au nord.
Les médias iraniens ont rapporté que la base aérienne de Meron, au nord, avait été visée, dans le cadre de la riposte iranienne à l’agression israélienne en cours.
La base de Meron est une installation militaire israélienne stratégique située sur le mont Meron, dans le nord de la Palestine occupée. Elle est considérée comme l’un des plus importants centres de surveillance électronique et de surveillance aérienne du front nord de l’occupation. ‘Israël’ l’utilise pour surveiller les mouvements au Liban et en Syrie. Elle abrite des radars, des systèmes de brouillage et des communications militaires sensibles.
Chaos dans les système d’alerte en ‘Israël’
Des sirènes ont retenti dans différentes zones, d’Ashdod au sud à Netanya au nord, en passant par Tel-Aviv et AlQods, dans un climat de panique parmi les colons qui se sont précipités vers les abris. Des colons ont signalé la chute des missiles sans avertissement préalable, en raison du chaos frappant les systèmes d’alerte.
Un colon d’AlQods occupée s’est plaint: « Il est inacceptable qu’il y ait des dizaines de missiles au-dessus de ma tête et que les sirènes ne retentissent pas.»
Les médias israéliens ont décrit l’incident comme une « pluie de missiles », confirmant le lancement de plus de 30 missiles en seulement deux minutes, dont certains ont atterri dans des zones sensibles comme Sharon, Ashdod et Shomron.
Des impacts directs ont également été signalés dans le centre de Tel-Aviv et dans le nord, et des incendies se sont déclarés dans des dizaines de véhicules.
La chaîne israélienne Channel 12 a pour sa part fait état d’un bâtiment touché dans le centre d’Israël.
Il convient de noter que la radio de l’armée d’occupation a indiqué que plus de 400 missiles balistiques iraniens ont été tirés sur ‘Israël’ depuis le 13 juin.
Agression israélienne contre Téhéran. La DCA iranienne abat 22 drones
Parallèlement suite à l’avertissement israélien contre la capitale iranienne, Téhéran a été le théatre de plusieurs agressions. Des explosions ont été entendues dans les régions de Pirouzi, Sabalan et Sayyad.
Une agression israélienne a également visé, ce mercredi à l’aube, la route reliant Téhéran à l’ouest de la capitale.
Les défenses aériennes iraniennes ont aussi affronté des cibles israéliennes intenses dans le ciel de la ville de Machhad.
La DCA iranienne a abattu 22 drones israéliens et intercepté des dizaines de projectiles au cours des dernières heures.
Rappelons que plus de 200 avions de guerre israéliens ont lancé, le 13 juin, une agression militaire contre diverses régions de l’Iran, entrainant le martyre de plusieurs civils, de commandants militaires ainsi que des scientifiques nucléaires. En riposte, l’armée iranienne a tiré des dizaines de missiles contre l’entité sioniste.
Depuis cette date, plus de 270 Iraniens, dont des femmes et des enfants, sont tombés en martyre.