Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé Israël d’être un facteur de déstabilisation non seulement dans la région, mais aussi dans le monde, lors d’un discours devant l’Organisation de la coopération islamique à Istanbul.
Evoquant la guerre déclenchée par l’entité sioniste contre l’Iran, il a assuré avoir confiance dans la capacité de l’Iran à surmonter la phase actuelle, déclarant : « Je n’ai aucun doute que le peuple iranien est capable de persévérance, et nous sommes optimistes quant à la victoire de l’Iran », a rapporté Sky news.
Selon lui, Tel-Aviv ne souhaitait pas que l’Iran parvienne à un accord sur son programme nucléaire, soulignant qu’Israël avait lancé sa guerre en pleines négociations avec les Américains.
Evoquant la guerre israélienne génocidaire à Gaza, le président turc estime qu’elle est menée « grâce au soutien de l’Occident et au feu vert de ses alliés ».
« Le silence international concernant les actions d’Israël lui donne plus de pouvoir pour poursuivre ses politiques destructrices », a-t-il déclaré, notant que « le gouvernement de Benjamin Netanyahu représente le plus grand obstacle à la réalisation de la paix et de la stabilité dans la région ».
Comparant le Premier ministre israélien à Hitler il y a 90 ans, il a exhorté les puissances influentes sur Israël à rejeter le « jeu de Netanyahu » et d’œuvrer à la solution via le dialogue sans permettre que le champ de la guerre s’élargisse.
Selon Erdogan, Israël profite de la division et du manque de coopération entre les membres de l’organisation. Et d’inviter les membres de l’organisation à s’unir et à tenir tête à Israël.
Il a mis en garde contre ce qu’il a décrit comme une tentative de restructuration de la région dans le cadre d’un nouveau traité Sykes-Picot, soulignant que la Turquie ne le permettrait pas.
Vendredi, devant le Forum de la jeunesse de l’Organisation de coopération islamique (OCI), Erdogan avait souligné que le monde islamique traverse une période difficile, indiquant que la guerre, les conflits et l’instabilité jettent une ombre sur les régions musulmanes.
Il a ajouté que le génocide à Gaza et le conflit entre Israël et l’Iran approchent malheureusement à grands pas d’un point de non-retour.
« Israël s’est plaint des dégâts causés à ses hôpitaux, mais il a jusqu’à présent mené plus de 700 attaques contre des établissements de santé rien qu’à Gaza », a-t-il raillé, selon l’agence turque Anadolu.
« Ceux qui transforment Gaza en le plus grand camp de concentration du monde et parlent aujourd’hui de ‘crimes de guerre’ font non seulement preuve d’incohérence, mais aussi d’impudence et d’effronterie », a-t-il insisté.
« Gaza subit depuis 21 mois l’un des actes les plus honteux de barbarie moderne », a-t-il encore rappelé, soulignant que « les personnes qui font la queue pour recevoir un morceau de pain ou un bol de soupe sont brutalement prises pour cible par les forces israéliennes ».
« Malgré les tactiques d’intimidation du lobby sioniste à mon encontre et à l’encontre de mon gouvernement, nous n’avons jamais vacillé dans notre position et n’avons jamais hésité à soutenir les opprimés », a conclu Erdogan vendredi.
Source: Médias