L’armée d’occupation israélienne a tué au moins 36 palestiniens et blessé 60 autres lundi, en bombardant une école abritant des déplacés dans la ville de Gaza, intensifiant son offensive malgré les pressions internationales croissantes.
« Au moins 20 martyrs, pour la plupart des enfants, et plus de 60 blessés ont été transférés (dans des hôpitaux) dans l’horrible massacre perpétré par l’occupation à l’école Fahmi Al-Jarjaoui, qui abrite des centaines de personnes déplacées dans le quartier d’Al-Daraj, dans la ville de Gaza », a déclaré le porte-parole de la défense civile à Gaza Mahmoud Bassal à l’AFP.
L’attaque a causé un incendie énorme. 10 martyrs appartiennent aux famille Kasih et Kilani. La plupart des corps ont été carbonisés.
Images ci-dessous d’une fille fuyant le feu
Images ci-dessous, les secouristes tentent de dégager le corps d’une petite fille
Images ci-dessous des corps carbonnisés des martyrs
La frappe a visé « des terroristes de premier plan qui opéraient dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique installé dans une zone qui servait auparavant d’école (…) dans le secteur de la ville de Gaza », a argué l’armée d’occupation dans un communiqué rapporté par l’AFP.
Images ci-dessous de l’école après la frappe meurtrière
L’Iran, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères a condamné l’attaque israélienne contre cette école : « Le ciblage d’une école abritant des personnes déplacées à Gaza aujourd’hui est une continuation des crimes de l’entité sioniste soutenue par les États-Unis, au milieu du silence honteux de l’Occident. Le dilemme fondamental dans la région est la poursuite du génocide à Gaza. Nous ne pouvons pas rester silencieux face aux massacres horribles commis par l’entité sioniste à Gaza », a déclaré Esmail Baghaei.
Un autre massacre a été perpétré par un bombardement d’artillerie sur une tente à l’est de Deir al-Balah au centre. Il a décimé la famille Abed Rabbo.

Dimanche, la Défense civile avait dénombré 22 martyrs dans la bande de Gaza, dont une femme enceinte et des enfants, dans une série de frappes aériennes.
Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive génocidaire à la mi-mars sur la bande de Gaza et a intensifié ses opérations militaires le 17 mai, dans le but affiché d’anéantir le Hamas, libérer les derniers captifs et prendre le contrôle du territoire. Des ministres affichent ouvertement vouloir expulser les Palestiniens de l’enclave.
Plus de 53.939 Gazaouis, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles militaires israéliennes à l’attaque du Hamas du 7 octobre, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.
« Guerre qui n’a plus de but »
L’offensive israélienne s’accompagne d’un blocus qui a aggravé les pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments dans le petit territoire palestinien, faisant craindre une famine. Les organisations humanitaires affirment que le peu d’aide qu’Israël a laissé entrer ces derniers jours est loin de répondre aux besoins.
« A très court terme, pour arrêter cette guerre qui n’a plus de but et faire rentrer l’aide humanitaire de façon massive, sans entrave, de façon neutre, que ce ne soit pas Israël qui décide qui peut manger et qui ne peut pas, (…) on doit envisager des sanctions », a souligné le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à la radio publique française France Info.
Albares s’exprimait à l’occasion d’une réunion dimanche à Madrid entre responsables de pays européens et arabes pour discuter du sujet. Devant la presse, il a souligné que l’Espagne allait demander la « suspension immédiate » de l’accord d’association entre l’UE et Israël, ainsi qu’un embargo sur les armes et des sanctions individuelles.
Le président américain Donald Trump, dont l’administration est le principal soutien du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, a déclaré dimanche qu’il espérait « arrêter toute cette situation le plus vite possible ».
Démission du directeur du GHF
Au même moment, le chef de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisation créée de toutes pièces et soutenue par les Etats-Unis pour distribuer de l’aide dans la bande de Gaza, a annoncé dimanche sa démission, se disant incapable de remplir sa mission « tout en respectant strictement les principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance ».
L’ONU et des ONG ont affirmé qu’elles ne participeraient pas à la distribution d’aide par cette fondation, accusée de travailler avec Israël.
Source: Divers