Le commandement de l’armée libanaise a condamné les agressions israéliennes contre le Liban, en particulier celles survenue à la veille de la fête d’Al-Adha.
Plus de 9 bâtiments résidentiels ont été détruits, jeudi soir, par des frappes israéliennes contre quatre quartiers de la banlieue sud de Beyrouth.
Avant les frappes, l’armée israélienne avait lancé sur X un appel à évacuer un secteur de la banlieue sud, semant la panique chez les habitants.
« Cette agression constitue une tentative manifeste de l’ennemi d’entraver le progrès et le redressement du Liban et de son profit des circonstances favorables », a affirmé l’armée libanaise dans un communiqué publié ce vendredi.
Dans ce contexte, le commandement de l’armée a expliqué « qu’immédiatement après l’annonce des menaces de l’ennemi israélien, il a commencé à coordonner ses efforts avec le Comité de surveillance de la cessation des hostilités afin de prévenir cette nouvelle agression. Des patrouilles de l’armée se sont également rendues vers plusieurs bâtiments pour les inspecter, malgré le refus de la l’ennemi de cette démarche ».
‘Israël’ a prétendu que ces bâtiments comportaient des armes du Hezbollah pour justifier son agression.
Un responsable militaire libanais a précisé à l’AFP que les Israéliens avaient envoyé plus tôt jeudi, à travers le comité international de suivi » du cessez-le-feu, composé des Etats-Unis, de l’ONU et de la France, un message à l’armée libanaise indiquant qu’ils avaient « repéré un objectif dans la banlieue sud de Beyrouth, qui pourrait contenir des armes ».
Selon lui, l’armée libanaise avait alors inspecté l’endroit, indiquant au comité qu’il « ne contenait rien ».
Plus tard, « l’armée a été surprise de voir qu’Israël avait publié un appel à évacuer de nouveaux objectifs (…) sans repasser par le comité de suivi ».
« L’armée a tenté de se rendre sur un des sites mentionnés dans l’appel à évacuer, mais des frappes de sommation israéliennes l’ont empêchée de mener à bien sa mission », avant les frappes, a-t-il dit.
Dans un communiqué vendredi matin, l’armée libanaise a menacé de suspendre sa coopération avec le comité « en ce qui concerne l’inspection des sites ».
Le commandement de l’armée a réaffirmé « son engagement à mettre en œuvre la résolution 1701 et l’accord de cessation des hostilités », soulignant que « la violation persistante de l’accord par l’ennemi israélien et son refus de coopérer avec le Comité de surveillance de la cessation des hostilités affaiblissent le rôle du comité et de l’armée, ce qui pourrait inciter l’armée à geler sa coopération avec le comité concernant les inspections des sites ».
L’armée a déclaré dans son communiqué : « L’ennemi israélien a récemment intensifié ses agressions contre le Liban, ciblant des civils, des immeubles résidentiels et des installations dans diverses zones. La plus récente de ces bombardements a visé des bâtiments dans la banlieue sud de Beyrouth et dans le sud du Liban. Ces agressions coïncident avec son occupation du territoire libanais et ses violations continues, qui se sont transformées en agressions quotidiennes contre la souveraineté du Liban, au mépris du mécanisme de cessez-le-feu et des efforts du Comité de surveillance de la cessation des hostilités.»
Et l’armée de conclure en affirmant « faire face à ces défis avec détermination et résolution, et en menant à bien ses missions complexes pour étendre l’autorité de l’État sur tout son territoire et assurer la sécurité du Liban et des Libanais… ».