Le directeur de l’Agence iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, s’est engagé à saisir la justice pour contester l’inaction de Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), face à l’agression israélienne contre les sites nucléaires iraniens.
Dans une lettre adressée jeudi à Grossi, M. Eslami, qui dirige l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), a abordé la question de l’inaction de l’AIEA face à l’agression israélienne continue.
Il a déclaré que les attaques du régime israélien contre les sites nucléaires iraniens constituent une violation flagrante de la Convention de Genève et de ses protocoles, de la Charte des Nations Unies, du Comité scientifique des Nations Unies sur les armes atomiques, du Traité de non-prolifération nucléaire, de l’Accord global de non-prolifération entre l’Iran et l’AIEA, des normes de sécurité de l’AIEA et d’autres conventions internationales pertinentes.
Il a appelé à la fin immédiate de l’inaction de l’AIEA, condamnant la violation flagrante par le régime israélien des conventions internationales relatives aux activités nucléaires pacifiques.
Eslami s’est empressé d’ajouter que la République islamique d’Iran prend les mesures nécessaires pour défendre ses droits et poursuivra les actions en justice contre le chef de l’AIEA en rapport avec son « inaction » face à l’agression du régime israélien contre les sites nucléaires iraniens.
Le rapport Grossi, prétexte à l’agression israélienne
Pour sa part, le ministère iranien des Affaires étrangères a accusé, le jeudi 19 juin, le directeur général de l’AIEA d’avoir transformé l’agence en « un outil au service des États non engagés dans le Traité de non-prolifération nucléaire », considérant son rôle actuel comme « proche d’un partenariat dans la guerre d’agression injuste contre l’Iran ».
Le ministère a déclaré dans un communiqué sans équivoque que « Grossi a fait de l’AIEA un partenaire dans la guerre d’agression, la transformant en un outil au service des États non engagés dans le Traité de non-prolifération nucléaire pour priver des membres clés de leurs droits ».
Le communiqué a ajouté que l’aveu récent du directeur général de l’AIEA selon lequel l’Iran n’avait aucune stratégie pour acquérir l’arme nucléaire était arrivé « trop tard », soulignant que le rapport, que Grossi a « caché puis reconnu », était la cause directe de la résolution anti-iranienne du Conseil des gouverneurs, qui a ensuite servi de « prétexte à l’agression israélienne contre les installations nucléaires et les civils iraniens ».