Le conseiller principal du Guide suprême de la Révolution islamique et ancien chef du Parlement iranien, Ali Larijani, a affirmé que les États-Unis et Israël ont échoué dans leur pari de renverser le pouvoir iranien, soulignant que la récente guerre a révélé « la puissance de l’Iran et forcé l’ennemi à implorer la fin de la bataille ».
« Les États-Unis et Israël envisageaient de mettre fin au pouvoir iranien en 5 ou 6 jours », a-t-il déclaré lors d’une interview avec l’agence Irna News, ajoutant que « l’objectif principal de Netanyahu était la reddition du peuple iranien ».
Selon M. Larijani, ils avaient l’intention de viser les chefs des trois pouvoirs exécutif, législatif et juridique puis de s’en prendre au Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.
Israël a lancé le 13 juin une offensive aérienne à l’aide de 200 avions de chasse et de drones contre l’Iran, sous prétexte de vouloir l’empêcher de se doter de la bombe atomique. Tuant les principaux responsables militaires du pays ainsi que des scientifiques liés au programme nucléaire iranien et bombardant des dizaines de sites militaires et nucléaires ainsi que résidentiels.
6 missiles sur la base Al-Udeïd
Dans la soirée de ce jour, l’Iran a riposté lançant plusieurs vagues de dizaines missiles et de drones et bombardant plusieurs sites militaires et du renseignement et villes israéliennes, causant des pertes jamais vues depuis l’implantation d’Israël.
Les échanges de raids et de tirs entre l’entité sioniste et la République islamique se sont poursuivis pendant 12 jours de suite. Les Etats-Unis sont alors intervenus en bombardant à l’aide de leur avions bombardiers B-52 et des trois sites nucléaires Fordo, Natanz et Ispahan. Ce à quoi l’Iran a riposté en bombardant à son tour la plus grande base américaine au Moyen-Orient, Al Udeïd, située au Qatar.
Evoquant la riposte iranienne aux frappes américaine, Larijani a démenti la version après le bombardement des trois sites nucléaires iraniens : « 6 missiles iraniens transportant des ogives de 400 kilogrammes ont frappé la base américaine au Qatar avec une grande précision. » mais « Trump a tenté de dissimuler l’ampleur des pertes, en affirmant à tort qu’un seul missile avait atteint sa cible. »
Ils ont supplié la fin de la guerre
Selon Larijani, la situation de la guerre de 12 jours avec l’entité sioniste, a changé grâce à la puissance croissante des missiles iraniens.
Et de révéler que « le samedi 21 juin, les médiateurs ont commencé à intervenir car ils ont compris qu’Israël était dans l’impasse… Et le lundi 23, ils ont commencé à se malmener pour mettre fin à la guerre », a-t-il ajouté.
« Ils pensaient que nous allions les supplier, mais à la fin de la guerre, ce sont eux qui nous ont supplié », a-t-il taclé.
Larijani a affirmé que « l’ennemi a été vaincu dans cette bataille », tout en se référant à un article du journal britannique The Guardian selon lequel « l’État iranien est bien plus fort que ne l’imaginaient les États-Unis et Israël ».
« Israël ne reviendra pas facilement à la guerre car il sait qu’il subira une défaite encore plus sévère », a-t-il prévu, tout en appelant toutefois à la « vigilance » car selon lui, « les entités fragiles qui sont vaincues sur le champ de bataille, comme « Israël », ont recours à des actes de sabotage ».
Grossi est perdant
Sur le désaccord avec le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, Larijani reprend les accusations proférées contre lui d’avoir été « l’un des précurseurs de la guerre ».
Il avait publié un rapport biaisé quelques heures avant le lancement de l’offensive israélienne le 13 juin, mettant en doute la nature pacifique du programme nucléaire iranien. L’AIEA est aussi accusée d’avoir exfiltré des informations sensibles sur ce programme à l’entité sioniste.
Grossi « fait partie des perdants de la guerre de 12 jours », a affirmé Larijani.
La semaine passée, le Parlement iranien et le Conseil des gardiens de la constitution ont voté à l’unanimité en faveur de la suspension de la coopération de l’AIEA.
« Pourquoi devrions-nous encore adhérer au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) ? », s’est interrogé Larijani.
Assurant que « les connaissances nucléaires ne peuvent quitter l’Iran » Larijani considère que « la question du nucléaire iranien n’est qu’un prétexte utilisé par les ennemis pour agresser » le pays.
D’après lui, Téhéran devrait « reconsidérer deux questions fondamentales : les négociations et le dialogue avec l’AIEA », notant que l’agence « n’a pas fait ce qu’elle aurait dû faire ».
Il a également accusé les trois pays européens du groupe E3, d’avoir soutenu Israël dans cette guerre sans rien offrir à l’Iran en retour. Quant à la Chine et la Russie, elles « ont pris conscience des limites de la puissance des États-Unis », d’après lui.
Des pays arabes ont prié pour notre victoire
Larijani a également souligné que « tous les peuples du monde se sont réjouis de la victoire de l’Iran » et « de nombreux pays arabes nous ont appelé pour nous dire : « Nous implorons Dieu pour votre victoire ».
Selon lui, « Israël a cherché à isoler l’Iran sur le plan régional, mais des pays arabes se sont opposés à cette tentative et ont soutenu la République islamique. »
Selon lui, « l’ennemi sioniste et les États-Unis n’ont pas pris en compte la culture et la civilisation du peuple iranien ».
Par ailleurs, M. Larijani a assuré avoir été victime d’une menace pendant la récente guerre : « On m’a appelé et on m’a dit : Vous avez 12 heures pour quitter le pays, sinon nous vous tuerons. »
Source: Agence