La Sûreté générale libanaise a arrêté un groupe de Syriens dans le quartier de Bourj al-Barajneh, dans la banlieue sud de Beyrouth, suite à des soupçons émis par des citoyens qui avaient surveillé les mouvements suspects du groupe depuis la veille.
Selon des sources d’Al-Manar, les premières investigations, après la fouille des téléphones des détenus, ont révélé des liens directs avec l’organisation terroriste Daech. Cependant, la plus grande surprise a été la découverte d’une application électronique permettant de communiquer avec le Mossad, le service de renseignement israélien. Une source sécuritaire a estimé qu’il s’agit d’une évolution extrêmement dangereuse, dans l’attente de nouvelles révélations issues des enquêtes en cours.
L’enquête se concentre actuellement sur plusieurs points clés, notamment :
La raison de la présence du groupe à Bourj al-Barajneh, et s’il opérait sur le territoire libanais ou s’apprêtait à pénétrer en Syrie ;
La nature de ses contacts avec le Mossad, et si des missions ou opérations spécifiques étaient prévues au Liban ou en Syrie ;
L’éventuelle coordination entre Daech et le Mossad, et la question de savoir si les cibles prévues incluaient des zones spécifiques, notamment à l’approche de la commémoration de l’Achoura.
Ces développements s’inscrivent dans un contexte sécuritaire plus large.
Des sources sécuritaires ont révélé à la chaîne Al-Manar que les services de renseignement de l’armée libanaise avaient arrêté, il y a quelques jours, l’un des chefs les plus dangereux de Daech au Liban, surnommé « Qasoura ». Lors de l’enquête, il a admis diriger un groupe opérant entre Baalbek et le sud.
Les sources ont expliqué que la frontière libano-syrienne, en particulier sa frontière nord, présente une faille sécuritaire qui est exploitée par les groupes terroristes pour s’infiltrer au Liban, ce qui exige des services de sécurité un renforcement de leur niveau de préparation pour prévenir toute attaque potentielle.
Selon les informations, le nombre de membres du groupe arrêtés varie entre une et cinq personnes.
La Sûreté générale libanaise a par ailleurs appelé les citoyens à ne pas se laisser entraîner par des rumeurs susceptibles de semer la panique, insistant sur la nécessité de faire preuve de vigilance et de prudence, sans exagération.
Des sources ont également salué le rôle des citoyens dans la découverte de la cellule, soulignant que la vigilance et la surveillance publiques ont grandement contribué à détecter les mouvements suspects. Elles ont appelé chacun à agir en tant que gardien de la sécurité durant cette période critique.
Les sources ont conclu que la preuve du lien entre les membres du groupe et le Mossad, ainsi que leur affectation à des missions spécifiques, si elles sont confirmées, représenteraient un tournant sécuritaire majeur sur le plan intérieur et seraient étroitement liée à l’évolution politique au Liban et dans la région.
Source: Al-Manar